sophie rodriguez

Numérisation des collections françaises d’herbiers

Le Muséum national d’histoire naturelle a passé en 2015 un marché public pour centraliser la numérisation et la création d’une base de données pour la diffusion sur le Web des herbiers de France. La durée était estimée à 4 ans.

Mes missions

En tant que chef de projet chez Picturae, j’ai coordonné l’élaboration de l’offre avec l’aide de l’équipe projet internationale (Pays-Bas, France et Belgique). Mes missions principales à ce stade ont été de rencontrer les différentes parties prenantes potentielles au marché (côté client et membres du groupement solidaire envisagés) pour la construction d’une proposition sur-mesure avec l’aide de l’équipe avant-vente. J’ai centralisé et finalisé la traduction des textes pour constituer le mémoire technique et les autres éléments de l’offre.

Une fois le marché remporté, j’ai été l’interface entre les différents acteurs du projet côté prestataires et clients, en organisant et animant en France et aux Pays-Bas les réunions de lancement et cadrages, portant sur l’organisation générale du projet, les négociations en terme de délais et de coûts, conformément aux dispositions prévues par le marché.

Difficultés du projet

Les difficultés de ce projet de très grande ampleur concernaient l’immense volume à traiter (plusieurs millions de pages), répartis dans plus d’une centaine d’établissements, et nécessitant des compétences étendues, depuis l’attachage des spécimens sur les planches, l’harmonisation du fonds en terme de format et de présentation des données scientifiques (chaque musée ayant traité son fonds selon ses propres standards), la numérisation, le traitement, le stockage des fichiers images et la création des fichiers .csv associés contenant les données scientifiques, destinés à être versés dans la base de données nationale e-recolnat.

Ce projet impliquait trois prestataires organisés en groupement, pour le transport des collections, la préparation physique, ainsi que la numérisation et les traitements IT. Un grand nombre d’interlocuteurs à impliquer et à faire travailler de concert. Il fallait également trouver un site de production unique, spécialement dédié au projet, sur le territoire français. Une véritable usine éphémère sortie de terre, abritant un espace de décontamination (insectes et spores), la chaîne de préparation physique, le matériel de prise de vue et l’ensemble de l’infrastructure informatique pour produire et stocker les fichiers. A cela s’ajoutait également un espace de contrôle des images et donc d’une chaîne de réfection, devant s’intercaler dans le processus de production initial. Un vrai défi. Pour avoir une idée de ce type de projet, cliquez ici.

http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/p/p02601659